VOL, CHASSE ET TECHNIQUE

 

 

La plupart des oiseaux de proie sont de redoutables chasseurs, ils utilisent différentes techniques de vol et de chasse pour attraper leurs proies. Chacun est adapté à son environnement et aux types de proies qu’il chasse.

Les ailes courtes et larges des éperviers facilitent les manœuvres dans les régions boisées tandis que des ailes longues et effilées augmentent la vitesse dans les milieux ouverts.

Le Faucon pèlerin est un oiseau très aérodynamique et très rapide, ses ailes sont pointues aux extrémités et il peut atteindre des vitesses de 300 km/h lors de son vol en piqué. Le faucon est alors très avantagé par sa vitesse et est très efficace pour attraper ses proies en plein vol. En effet, environ 99% de sa diète est constituée d’oiseaux qu’il attrape en vol.

Une autre espèce de faucon, la Crécerelle d’Amérique, est capable de voler sur place à la recherche d’une éventuelle proie. Lorsqu’elle l’a repérée, la crécerelle fond sur sa proie pour l’attraper.

Les ailes larges et arrondies des buses et des aigles leur permettent de bien utiliser les thermales, des courants ascendants d’air chaud. Ils s’élèvent dans le ciel en planant et en tournoyant autour de ces thermales afin de prendre de l’altitude. Ce type de vol est principalement utile pour se déplacer sur un grand territoire et repérer de potentiels sites de chasse. Par contre, lorsqu’elles chassent, les buses, comme la plupart des chouettes et hiboux, se perchent sur une branche d’arbre, une clôture ou un poteau, et attendent immobiles la venue d’une proie à proximité. Lorsque la proie est repérée, l’oiseau va se laisser planer jusqu’à elle et l’attraper avec ses serres. C’est ce qu’on appelle la chasse à l’affût.

L’Urubu à tête rouge, notre vautour québécois, n’est pas un adepte de la chasse. Tout comme la buse, il utilise les thermales pour planer et explorer son territoire. En vol, il est à la recherche d’une carcasse d’animal mort dont il pourrait se nourrir. L’urubu est un charognard. Contrairement à tous les oiseaux de proie, il utilise généralement son sens de l’odorat très développé afin de trouver sa nourriture.

Les hiboux et les chouettes possèdent des plumes duveteuses et soyeuses, permettant d’amortir le bruit de leurs battements d’ailes. La majorité d’entre eux repèrent leurs proies grâce à leur ouïe. Une attaque silencieuse influencera en grande partie le succès de la chasse.

Le Pygargue à tête blanche et le Balbuzard pêcheur survolent les plans d’eaux à la recherche de poissons. Le Pygargue à tête blanche se nourrit principalement de poissons vivants ou morts qu’il attrape avec ses serres en rasant la surface de l’eau, tandis que le Balbuzard pêcheur vole sur place pour repérer ses proies et plonge dans l’eau en s’immergeant complètement.